lundi 19 novembre 2012

Critique Escalier F, Jeanne Cordelier

Critique Partenariat Masse critique de Babelio
Escalier F, Jeanne Cordelier
Edition Phébus
Déception. 



J'ai reçu Escalier F dans le cadre de ma première masse critique de Babelio, que je remercie pour cette chance et cette occasion de découvrir un livre d'actualité.

Dany, la narratrice, est une représentation de l'auteur elle-même, livrant avec ce cours ouvrage un nouveau récit autobiographique. Comme ses écrits précédents, ce n'est qu'une partie, encore une fois, de son histoire qui est dévoilée. La plupart des informations est sous entendue plus qu'avouée, et lorsqu'on avait anticiper les révélations, on se révèle déçu par le peu de confessions données dans le récit...

La fratrie se retrouve lors de l'enterrement du cinquième. Très vite, on comprend que ce ne sont que des vieux fatigués que nous suivons. L'enterrement, et les retrouvailles, provoquent l'occasion de recasser des souvenirs de l'enfance...Pourtant sans cesse répétés entre eux.

Le résumé laisse présager que des révélations, ou des confessions, vont être faites sur cette fratrie malmenée par une mère alcoolique et violente, et un père qui cognait et violait ses enfants. Hors, la narratrice (et l'auteur) aura beau rappeler à elle ses souvenirs douloureux, ce sont plus des répétitions glauques et sans but que des confessions sincères et marquantes. La lecture m'a parue très difficile pour un livre si court, trainant à tourner les pages et découvrir les enterrements, uns à uns, de ses frères et ses soeurs, qui pourraient s'aimer, eux et leurs vie, mais qui sont plus occupés à penser à leur enfance malheureuse. Leur difficile entrée dans la vie. Sans doute une écriture d'une époque passée, la narration datant d'il y a quelques années, et les souvenirs de cinquante à soixante dix ans en arrière. L'écriture me semblait déprimante, lente, torturée et presque sans cœur. Aucune description des sentiments d'amour dans la fratrie, qui ne les anime pas, au contraire, ils sont tous bloqués dans leurs relations à cause de leurs ressentiments, leurs mauvais souvenirs et leurs disputes...
La  pensée plutôt vulgaire et franc parler de Dany qui utilise des expressions et des surnoms pour désigner toute sa famille ou les lieux hantant ses souvenirs empêche le lecteur de s'y retrouver entre tous les personnages, les lieux et les bribes issues de sa mémoire. Pas de concessions, ni de aucunes tout court... Entre regrets et rancunes, la mère est le pire élément de ce tableau, elle les déteste tous et, en parfait fardeau, les empêche d'avancer dans leur vie en oubliant le passé douloureux de cette famille toxique.

Loin d'être une leçon de vie pour moi, cette lecture difficile aura été plus proche d'un mauvais voyage dans le sordide et ne restera pas dans ma mémoire comme un livre à conseiller sur l'enfance difficile, l'amour dans une fratrie ou les relations familiales (conflictuelles ou non). Il ne me restera pas non plus comme un hommage, car je n'ai pu aimer les personnages qui ont été décrits, paumés dans cette misère autant affective que sociale. Un récit auquel j'ai été hermétique, mais néanmoins je conseillerai à tout lecteur de se faire sa propre idée, notamment ceux qui ont déjà lu d'autres ouvrages de Jeanne Cordeler, ce dernier-ci faisant échos à d'anciennes parutions dans leurs aspects autobiographiques. 

2/5

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