vendredi 24 mai 2013

Critique La quête des ours, d'Erin Hunter

La quête des ours
Erin Hunter
Pocket Jeunesse 
Ma note : 4/5 ♦ 288 pages ♦ 15,20€

Résumé éditeur : 
Ils sont trois oursons, nés sous des cieux différents. Kallik vit sur la banquise, qui fond chaque jour davantage. Toklo grandit dans une forêt abîmée par les hommes. Lusa, enfermée dans un zoo, rêve d'explorer le monde sauvage. Ils n'auraient jamais dû se rencontrer, et pourtant... Leur quête pour un monde meilleur ne fait que commencer !

Ma lecture :
Je n'ai pas lu La Guerre des Clans. J'avais entendu parler de "l'auteur" et je voulais vraiment découvrir son style : "est-il trop jeunesse?","pourquoi tant de jeunes ados se jettent dessus?","y'a du fantastique ou bien... ?", autant de questions que je me posais sur son univers. 
En voyant La quête des ours, comment résister ? J'adoooooore les ours blancs. C'est mignon, on dirait des peluches, et ça a des pattes et des manières tellement pataudes que ça en est trognon ! Vite, j'avais hâte de faire de ces ptits ours mes nouveaux meilleurs copains ! 

Et ben, les ours, c'est pas que trognon ! Ça mord, ça râle, ça pleure, ça rêve, ça marche (pas qu'un peu), ça chasse, ça aime... Ça a la vie bien compliquée ! 

Avec La Quête des Ours, on découvre les vies torturées de 3 petits oursons, qui sont au départ tous entourés par leur famille, et qui voient leur destin basculer dans l'imprévu, les obligeant à être livrés à eux mêmes. Kallik, petite oursonne vivant sur la banquise avec son frère et sa mère, est confrontée à la fonte des glaces. Toklo, accompagné de sa mère et se son frère malade, doit apprendre à vivre seul et sans peuple... jusqu'à ce qu'il trouve un compagnon, et Lusa, qui est née dans un zoo, est attirée par l'extérieur et toutes les histoires qu'on raconte sur la liberté. 

J'ai aimé les personnages, tous uniques, avec des caractères particuliers, et même si les familles semblent se ressembler, leurs différences font que les histoires ne se répètent jamais. Ils sont attirés par la liberté et l'indépendance, le propre de tous les jeunes. Leur besoin de s'épanouir va contre le réconfort et la protection de leur foyer... Qui n'est pas toujours là pour les protéger. Cependant, grâce à l'univers et au récit imaginés, on en vient à bien entrevoir les difficultés de la vie des ours, la civilisation humaine vud dans leurs yeux et la survie dans la forêt encore plus ou moins sauvage. On découvre aussi leurs rapports : entre espèces, et entre même membres d'une espèce (ainsi une famille est solitaire et sans cesse en alerte face aux autres ours, il n'y a pas de clan ou de meute...) et envers les hommes ou les choses qu'ils ne connaissent pas. Enfin, envers les esprits et les légendes. des intermèdes d'imaginaire recherchés par les auteures, qui apportent une touche de réflexion et de légèreté au récit, mais qui peut aussi ennuyer... Surtout quand les différentes espèces d'ours ne croient pas aux mêmes légendes. A force, on s'y perd, et parfois, les éléments se répètent ... 

L'alternance des races est idéalement représentée par l'alternance des points de vue : à chaque chapitre le personnage change, ainsi on passe de Kallik, à Toklo puis Lusa... Au début j'ai apprécié ce changement d'univers, puis j'ai remarqué que cela m’empêchait de mémoriser les personnages : seule revenait leur histoire, mais il était difficile de se resituer à chaque chapitre dans les intrigues uniques, propres à tous les oursons. En effet, chaque intrigue comprend ses personnages secondaires, ses croyances, ses lieux et son parcours... Multipliez par 3, avec des liens imbriqués et pourtant opposés, et ça peut vite devenir compliqué.

A côté de cet aspect compliqué, j'ai néanmoins regretté l'aspect trop jeunesse sur certains passages, que je ne peux révéler. Il a paru être facile d'imaginer des croyances aux ours, ou de faire avancer vite l'intrigue avec certaines péripéties, alors qu'en réalité, cela ne passerait pas dans un simple téléfilm ...excepté peut être sur Gully ! Vous voyez l'aspect divertissant des téléfilms pour enfants avec des animaux qui parlent et sont très malins ? Et bien voilà La Quête des Ours, ne cherchons pas beaucoup plus loin.... Pour le moment ! Car à la fin de ce premier tome, des pistes sont ouvertes pour enchaîner sur des éléments mystérieux de leur destinée, avec, peut être, un brin de Fantastique...

En résumé, La Quête des Ours est un très joli récit, mignon à souhait, avec lequel on peut se prendre d'affection pour des oursons le temps d'une lecture, mais c'est une lecture ambivalente également, car malgré le public jeunesse visiblement ciblé, l'alternance des points de vue est un handicap dans la narration, qu'il faut prendre du temps à intégrer, pour comprendre au mieux l'avancée de l'histoire.

Évidemment, je lirai le deuxième tome... Assez vite, puisqu'il est doux et facile de se retrouver à côté de nos héros, dans leurs aventures ordinaires, d'une vie pas facile, ces petits héros qu'on voudrait aider, mais qu'on ne peut qu'accompagner.


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