Critique Partenariat
Carbon Diaries 2015
Saci Lloyd, dystopie/ young adult
Je remercie Louve du forum Mort Sûre et toute son équipe, qui m'ont
permis de recevoir un exemplaire de Carbon Diaries 2015, de Saci Lloyd,
lors d'un partenariat avec Pocket Jeunesse. J'attendais beaucoup de
cette lecture, les sorties de Pocket jeunesse faisant souvent très
envie.
Carbon Diaries est un ouvrage de Dystopie à n'en pas douter : 2015, un monde si proche du notre. Toute l'histoire et le fond du récit sont déclenchés par une tempête qui aurait eu lieu en 2012, de nos jours donc, et qui, en plus de faire de nombreuses victimes, retira pendant un long moment l'énergie nécessaire à la vie quotidienne de nombreux malheureux touchés par cette pénurie. Grand chamboulement et surtout énorme prise de conscience : les énergies deviennent rares, et il faut forcer le monde à aller vers le renouvelable en économisant le fossile. En 2015, là où commence le récit raconté par Laura, les Anglais du Royaume Uni mettent en pratique la nouvelle loi Carbone et restreignent l'accès aux énergies fossiles et polluantes (pétrole, électricité...). Pour chaque action (garder allumer le frigo, griller une tartine au grille pain, faire des kilomètres en bus ou voiture...) il faut des "points carbone", et surtout ne pas les dépasser au risque de finir en stage de "délinquant du carbone" ou en redressement judiciaire.
Laura, notre narratrice, est une adolescente qui ne se veut pas banale, et pourtant qui le reste. Bassiste et parolière incomprise dans un groupe de punk rock (les Dirty Angels, yeah !), sa vie se compose d'amitiés compliquées avec les membres de son groupe, d'une famille qui explose, d'une défaite scolaire navrante et de plaintes incessantes.
Je n'ai pas réussi à m'attacher à la narratrice ! Quel dommage... Il n'y a aucune indication physique sur elle ou ses amis, sa famille. Il est donc très difficile de s'identifier à un quelconque personnage de l'histoire. On est dans le plus pur style journal intime, mais pas assez roman ...
Côté amour, aucune indication non plus sur ses amours passés (ou défaites), rien sur son style de garçon, mais seulement un béguin pour "le voisin de palier inaccessible". Après quelques plaintes parce qu'elle ne l'intéresse pas, elle finit par le séduire, et à sortir carrément avec un autre. (? au revoir le premier coup de love!)
Pour ce qui est du caractère, la miss n’a aucune affirmation : complètement introspective et un poil peureuse, elle raconte tout à son journal et ne dit jamais ce qu’elle pense aux concernés, les autres personnages. Effacée et butée, c’est aussi le pire exemple à donner aux jeunes : sans projet et sans but qui pourrait la motiver, excepter jouer dans son groupe, c’est surtout un échec scolaire permanent, qui ne fera des efforts qu’à la toute fin du récit…
Elève paumée dans un lycée à l’abandon, où les profs acculent leurs élèves de devoirs critiques sur la situation désastreuse de l’environnement et de la loi carbone, mais aussi dans une famille sur le déclin dès les premières pages du livre et qui passera la totalité du récit à exploser, tout ça pour donner sur une critique de la société non aboutie, représentée en macrostructure par les voisins de la rue de Laura.
Loin d’être drôle comme ce qui était annoncé, Cardon Diaries 2015 est le récit d’une apocalypse autant environnementale que familiale. Tout va à volo, dans le mur… Tout fout les camps dans un joyeux fouillis, très bien représenté par un dérèglement climatique exagéré (trop chaud, trop froid, re trop chaud re trop froid…)
Dans le même genre, les plaintes de la narratrice se répètent et s’inversent pour ne jamais satisfaire la narratrice. Aucune situation ne convient et rien n’est drôle dans ce récit des horreurs (sauf, pour moi, deux uniques répliques qui m’ont fait rire, tenant en 4mots, sur pas moins de 300 pages…)
Mauvaise dystopie à mon goût, les idées collant au genre ne sont pas assez travaillées et poussées, elles sont donc incohérentes. Autant la reconversion en fermier écolo du père est tout à fait logique et prévisible, autant les jeunes qui mangent et se déplacent tout au long du récit dans une Londres sans énergie pour faire fonctionner Frigidaires et transports en commun , sauf pour les riches en plein carbone, beaucoup moins. L’idée était pourtant excellente ! Et aurait méritée d’être développée encore plus, en insistant sur les besoins et les changements tout au long du récit, sans en faire un bureau des plaintes ou un musée des horreurs où les incohérences et les personnages mal définis se perdent.
En résumé, si vous voulez lire une triste description d’une déchéance sociale, technologique et familiale, lisez Carbon Diaries 2015. A ne surtout pas conseiller à ceux qui veulent rire ou qui n’en peuvent plus des récits décrivant des familles de dingues qui implosent. Carbon Diaries 2016, s’il y a, se diffusera sans moi, sauf ni j’entends des lecteurs évoquer des fous rires et aucun regret, ce qui pourrait attirer mon intérêt. Pour ma lecture de ce tome, ce ne fut pas mon cas.
Carbon Diaries est un ouvrage de Dystopie à n'en pas douter : 2015, un monde si proche du notre. Toute l'histoire et le fond du récit sont déclenchés par une tempête qui aurait eu lieu en 2012, de nos jours donc, et qui, en plus de faire de nombreuses victimes, retira pendant un long moment l'énergie nécessaire à la vie quotidienne de nombreux malheureux touchés par cette pénurie. Grand chamboulement et surtout énorme prise de conscience : les énergies deviennent rares, et il faut forcer le monde à aller vers le renouvelable en économisant le fossile. En 2015, là où commence le récit raconté par Laura, les Anglais du Royaume Uni mettent en pratique la nouvelle loi Carbone et restreignent l'accès aux énergies fossiles et polluantes (pétrole, électricité...). Pour chaque action (garder allumer le frigo, griller une tartine au grille pain, faire des kilomètres en bus ou voiture...) il faut des "points carbone", et surtout ne pas les dépasser au risque de finir en stage de "délinquant du carbone" ou en redressement judiciaire.
Laura, notre narratrice, est une adolescente qui ne se veut pas banale, et pourtant qui le reste. Bassiste et parolière incomprise dans un groupe de punk rock (les Dirty Angels, yeah !), sa vie se compose d'amitiés compliquées avec les membres de son groupe, d'une famille qui explose, d'une défaite scolaire navrante et de plaintes incessantes.
Je n'ai pas réussi à m'attacher à la narratrice ! Quel dommage... Il n'y a aucune indication physique sur elle ou ses amis, sa famille. Il est donc très difficile de s'identifier à un quelconque personnage de l'histoire. On est dans le plus pur style journal intime, mais pas assez roman ...
Côté amour, aucune indication non plus sur ses amours passés (ou défaites), rien sur son style de garçon, mais seulement un béguin pour "le voisin de palier inaccessible". Après quelques plaintes parce qu'elle ne l'intéresse pas, elle finit par le séduire, et à sortir carrément avec un autre. (? au revoir le premier coup de love!)
Pour ce qui est du caractère, la miss n’a aucune affirmation : complètement introspective et un poil peureuse, elle raconte tout à son journal et ne dit jamais ce qu’elle pense aux concernés, les autres personnages. Effacée et butée, c’est aussi le pire exemple à donner aux jeunes : sans projet et sans but qui pourrait la motiver, excepter jouer dans son groupe, c’est surtout un échec scolaire permanent, qui ne fera des efforts qu’à la toute fin du récit…
Elève paumée dans un lycée à l’abandon, où les profs acculent leurs élèves de devoirs critiques sur la situation désastreuse de l’environnement et de la loi carbone, mais aussi dans une famille sur le déclin dès les premières pages du livre et qui passera la totalité du récit à exploser, tout ça pour donner sur une critique de la société non aboutie, représentée en macrostructure par les voisins de la rue de Laura.
Loin d’être drôle comme ce qui était annoncé, Cardon Diaries 2015 est le récit d’une apocalypse autant environnementale que familiale. Tout va à volo, dans le mur… Tout fout les camps dans un joyeux fouillis, très bien représenté par un dérèglement climatique exagéré (trop chaud, trop froid, re trop chaud re trop froid…)
Dans le même genre, les plaintes de la narratrice se répètent et s’inversent pour ne jamais satisfaire la narratrice. Aucune situation ne convient et rien n’est drôle dans ce récit des horreurs (sauf, pour moi, deux uniques répliques qui m’ont fait rire, tenant en 4mots, sur pas moins de 300 pages…)
Mauvaise dystopie à mon goût, les idées collant au genre ne sont pas assez travaillées et poussées, elles sont donc incohérentes. Autant la reconversion en fermier écolo du père est tout à fait logique et prévisible, autant les jeunes qui mangent et se déplacent tout au long du récit dans une Londres sans énergie pour faire fonctionner Frigidaires et transports en commun , sauf pour les riches en plein carbone, beaucoup moins. L’idée était pourtant excellente ! Et aurait méritée d’être développée encore plus, en insistant sur les besoins et les changements tout au long du récit, sans en faire un bureau des plaintes ou un musée des horreurs où les incohérences et les personnages mal définis se perdent.
En résumé, si vous voulez lire une triste description d’une déchéance sociale, technologique et familiale, lisez Carbon Diaries 2015. A ne surtout pas conseiller à ceux qui veulent rire ou qui n’en peuvent plus des récits décrivant des familles de dingues qui implosent. Carbon Diaries 2016, s’il y a, se diffusera sans moi, sauf ni j’entends des lecteurs évoquer des fous rires et aucun regret, ce qui pourrait attirer mon intérêt. Pour ma lecture de ce tome, ce ne fut pas mon cas.
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
RépondreSupprimer