vendredi 30 août 2013

Animale de Victor Dixen

Critique On Lit Plus Fort
ANIMALE
La malédiction de Boucle d'or
Victor Dixen
Gallimard Jeunesse
Ma note : 4/5 ♦ 400 pages ♦ 17,90€

Quatrième de couverture : 
1832. Blonde, dix-sept ans, est cloîtrée depuis toujours dans un couvent perdu au milieu des bois. Pourquoi les sœurs l'obligent-elles à couvrir ses cheveux d'or et à cacher sa beauté troublante derrière des lunettes sombres ? Qui sont ses parents, et que leur est-il arrivé ? Alors qu'elle s'enfuit pour remonter le fil du passé, Blonde se découvre un versant obscur, une part animale : il y a au cœur de son histoire un terrible secret.

Et si le conte le plus innocent dissimulait l'histoire d'amour la plus terrifiante ? Une héroïne inoubliable, une traque haletante, un amour fou. De l'obscure forêt des Vosges aux rivages du grand Nord et jusqu'aux caves du vatican, Victor Dixen emporte le lecteur dans une vertigineuse aventure mêlant romantisme et fantastique.

Ma lecture :
Animale est une bonne surprise, même si je m'attendais plus à une romance proche de l'amourette, et que finalement, ce fut le côté historique, inattendu, qui m'a séduite autant qu'il aurait pu me déplaire. Ce n'est pas mon truc, les références historiques à des faits réels, ou des ambiances appuyées à certains épisodes de l'Histoire. J'ai cru que j'allais m'ennuyer ferme. Mais très vite, j'ai été envoûtée ...

Cela aurait pu faire éprouver des difficultés, de commencer une importante intrigue (400 pages tout de même) avec la forme épistolaire, arrivant assez vite, mais heureusement, elles furent vite passées. Cependant, je souhaite noter que j'aurai aimé faire connaissance avec Blonde un peu plus longtemps, avant d'être coupée par les lettres de Gabrielle de Brances. Pas trop ennuyée non plus.... Il a su doser les effets, et m'emporter tout de même ! Car Gabrielle est un personnage très intéressant à suivre, moins ennuyeux que ce qu'on pouvait penser au premier abord, et surtout, très charmeur... Libre, presque trop, ses choix souvent étranges ont créé une légende bien plus différente que celle de Boucle d'or que l'on connait !

Du côté du couvent des Ursulines, j'ai trouvé que ce décors changeait des autres et amenait une touche d'originalité propice à la découverte des vertus élémentaires de chaque jeune fille (surtout à cette époque?). Un moyen aussi de faire une introspection, loin des bêtises et des grandes aventures. Au début...
Le seul gros défaut, dans ce récit, restera pour moi la naïveté et la candeur du personnage de Gaspard. Imaginer une romance si facilement mise en place, et peu éprouvée, m'énerve un petit peu ! Cette relation avait un bof goût de fadeur, jusqu'à la presque fin du récit... Qui m'a encore une fois, agréablement surprise.

Heureusement, les adjuvants (alias les personnages secondaires) sont bien choisis et relancent l'intrigue quand c'est nécessaire. Mme Lune apporte la touche de magie, comme les fées dans les contes : une ressemblance difficilement occultable mais douce à retrouver. Le "signe de l'ours" est une malédiction unique et inconnue, qui apporte de nombreux rebondissements, jusqu'au bout, apportant un handicap à l'héroïne qui change vraiment du commun ! L'avocat, quand à lui, vaut le coup d'être cité, puisqu'il est devenu franchement drôle, au final !

Pour résumer, le côté époque Napoléonienne et ambiance historique m'a séduite alors que ce n'est habituellement pas du tout mon truc. Le charme de Gabrielle a su opérer sur moi, et la fouge de Blonde, se libérant de ses contraintes, éprise de liberté et d'envie de retrouver ses origines, et c'est grâce à l'écriture de Victor Dixen que j'ai aimé. Son talent de conteur. Il a su rendre ses deux héroïnes vivantes dans mon coeur. D'abord Gabrielle, vivante pour Blonde, puis toutes deux, vives et fortes face aux lecteurs... Elles m'ont séduite et emportée. Merci Mesdemoiselles, de m'avoir transportée dans vos aventures. 

Team blogueuse à chat ...& co


Le concept de Team Blogueuse à chat à été lancé par Cécile Anna du blog Nail Art is Easy, l'idée est de montrer notre affection pour cet animal qui envahit notre vie de blogueuse (ou blogueur) , en l'affichant sur notre blog. Je l'avais découvert chez Acro, et j'ai été ravie de voir que ma correspondante adorée Muti avait intégré la troupe. Puis vinrent Thalyssa et son désormais célèbre Gawyn. Mais mes poilus n'ont pas dit leur dernier mot ! Voici parmi la troupe Luuna, mon adorable Dondon et gros bébé d'amour qui partage ma vie (notre vie, avec ma moitié, son Papa auquel elle est accro) depuis ... sa naissance ! soit 1 an et 4 mois.


   Luuna est née avec ses 2 frères et sa soeur pendant que je passais mes vacances d'été, l'année dernière, chez mon compagnon en Ardèche. J'ai donc pu vivre à 100% ses premiers instants avec elle, voir ses première bêtises, et son caractère s'affirmer. Nous rêvions d'un chat hyper câlin, et moi je voulais un mâle, alors nous avions craqué pour son frère le plus imposant (au pelage bien fourni dirons nous !). Nous pensions que la petite merdeuse ici présente, hyper active et indomptable, ne se calmerait jamais assez pour devenir le calini-chou dont nous rêvions. Nous avions tord ! 
J'avoue que mon homme a plus influencé la décision que moi pour choisir cette petite crotte, surtout à cause de sa couleur, et malgré mes premiers doutes, je n'ai jamais regretté ce choix ! 

 

Caline, extrèmement sociable mais au sâle caractère (bien trempé!), Luuna et nous avons créé une relation fusionnelle (un peu trop peut être) faisant qu'elle se refuse presque systématiquement à dormir loin de nous, de notre lit, ou des bras de son "Papa". Lorsque je rentre de ma journée, elle est là, à miauler derrière la porte pour m'acceuillir, enchaînant avec des calins, ron-rons et patouillages à mon entrée dans l'appartement !  Lorsqu'on rentre à la maison, malgré que l'on habite au 1er étage, elle est aussi à sa place, en hauteur, devant la fenêtre, pour observer l'extérieur et attendre impatiemment notre retour. On voit systématiquement sa bouille nous appeler. Accro je vous dis ! Puis, quand nous sommes tous ensemble, lors des journées repos, son quotidien se rythme entre dodos sur mes genoux, mon clavier (arrrgh !!), le bureau ou toujours près de nous...


 

Luuna, Septembre 2014
Luuna a appris à vivre avec ma furette dès sa naissance, et ce fut une sacrée chance ! Avec la cage de la furette souvent dans la même pièce que les chatons, ils ont pu s'habituer à ce drôle d'animal et jouer avec elle dès qu'ils sont devenus aussi gros. Ça se courrait après de partout dans le salon ! Ils étaient tous super curieux, autant les uns que les autres. Résultat, Luuna apprécie de vivre aux côtés de Shayia(ma furette), avec qui elle joue parfois à se poursuivre, tente des rapprochements (allant même jusqu'à lui lécher la tête ou l'oreille, leurs bisous réciproques à elles !) et ose lui piquer nourriture et emplacements stratégiques. Se prend-t-elle pour une furette dans sa tête ? Pas impossible...

 

En Juin 2014, Njut est venu rejoindre sa copine Luuna. Elle paraissait s'ennuyer, à tourner en rond dehors, près de la maison, sans vouloir aller trop loin ... C'est pourquoi nous avons pensé que lui prendre un copain serait une bonne idée. 
Bon, malheureusement, nous nous sommes trompés. Elle semble ne pas vouloir l'accepter et être en guerre permanente avec son petit copain. Jalousie ? Surement ! En attendant, nous avons maintenant deux boules de poils hyper câlines qui demandent non stop des câlins. La nouvelle crapule, Njut, est souvent speed et râle toute la journée pour sortir (alors qu'il sort deux minutes pour re rentrer ensuite) ou avoir à manger, mais le soir venu, lui aussi est adorable ♥



Njut petit était très mignon, et bien qu’insupportable pendant des mois, il est aujourd'hui un bon gros chat adorable, et on l'adore, quand il veut bien arrêter de chialer !
A noter aussi que "Njut" veut dire "fun" en suédois, c'est bien le slogan de la pub Ikea qui nous a inspirés !


 




♥ Comme vous l'avez compris, j'ai aussi deux fufu dans cette ménagerie, et je ne suis pas la seule des blogueuses à en avoir ! C'est pourquoi j'ai créé à mon tour un signe de ralliement ! Pour en savoir plus, c'est par ...



jeudi 29 août 2013

Le jeudi c'est jeu livresque #2

Le Jeudi c'est Jeu Livresque ! 
L'idée vient de chez Lothfleur, de Secret Forbidden World, et de copine Mélisande (enfin, moi, je ne les dissocie pas sur ce coup ! ). Pour fêter l'idée, elles avaient trouvé un jeu qui durerait sur 8 semaines, qu'elles ont finalement prolongé. Moi, je ne l'ai commencé que la semaine dernière. Peut-être que je ferai les précédentes parties, à l'envers, dans les semaines qui viennent ? 


Semaine "normalement 13" : L'auteur le plus lu
Pour ce jeu livresque, il fallait compter les livres des auteurs les + présents dans notre biblio. Je n'ai pas de longues séries en poche (ou non), mon résultat sera donc un peu différent des autres, cependant, j'ai quand même eu un doute avec les livres de Jean M. Auel, et Henri Loevenbruck, pour finalement tomber sur... 

Ma première lecture : Le livre des étoiles. Premier amour pour la fantasy, premiers pas... Tome 1 prêté par mon meilleur ami, vers 13 ans, grâce à lui je suis tombé dans le bain formidable de l'imaginaire. Je lui dois beaucoup. Et qu'elle magnifique réédition, en intégrale ! Wahoo ! ♥ 

Ma première série et ma série préférée entre toutes mes lectures : PHAENOMEN : souvent moins connue, elle est pourtant si importante pour moi... Le début se passe dans ma région, puisque c'est là d'où vient l'auteur. J'y retrouve, du coup, des lieux que je connais, mais aussi, la première mention d'ados malades, pour qui la pathologie devient un don ... Un point très important, et touchant (avec une si belle fin !!! ♥), qui, même s'il est très fantastique dans cette série, m'amènera à aimer d'autant plus la série La brigade des fous, chez Rageot Thriller, reprenant certains de ces codes... 

Un livre qui compte beaucoup pour moi, ma deuxième rencontre en dédicace avec Erik : Des pas dans la neige. Un bout de fantastique et d'aventure dans le quotidien... J'y ai cru, et j'y crois tellement ! J'étais tellement pendue à ses mots, et ses pas ! Mon avis sur ce bijou est ici

La toute dernière série : A comme association. Ombe (et son créateur, Pierre Bottero, que je n'ai jamais lu hors cette série...) et Jasper ♥ ... Je les ai tous (lu), sauf le dernier. Un petit pavé ! 

J'en profite pour montrer le calcul que j'ai tenté côté mangas... Et qui n'a donné qu'une égalité, concernant deux grandes pointures du manga ! 

Ai Yazawa, l'auteure de Nana ♥, et Kaori Yuki, la pointure du manga gothique. La seconde devrait gagner, puisque son total atteint les 44 mangas (il ne m'en manque que moins d'une dizaine pour atteindre toute la collec' !) mais j'estime que c'est la première qui gagne malgré les (seulement) 30 livres, MAIS il y a quand même des gros gros volumes... entre l'intégrale de Paradise Kiss qui contient 3 ou 4 volumes et les les gros "Je ne suis pas un ange " ! C'est kif-kif non ? 

Pour découvrir le jeu livresque de Lothfleur, et des autres, c'est par ! ( Vous y croiserez même, à nouveau, Monsieur L'homme ♥ ...) 

mercredi 28 août 2013

La BD ou le manga du mercredi : Ethnicity 01, de Tadano Nobuaki, série coup de coeur

La BD ou le manga du mercredi #1 

Ethnicity 01
 Tadano Nobuaki
Editions Doki Doki
Série coup de coeur
Sur le site de l'éditeurSur Babelio
Série en 3 tomes


J'adopte un concept de chez Mango "La BD du mercredi" et je l'adapte en BD ou manga du mercredi, puisque je ne lis pas assez de Bandes dessinées... Mais bien assez de mangas ! Je partagerai uniquement les BD sur son RDV chaque semaine. RDV là bas !
Résumé éditeur :
Dans un monde dévasté par la famine et les guerres, suite à un bouleversement climatique sans précédent, les populations vivent désormais repliées dans des mégapoles coupées de l’extérieur hostile. La paix et le bien-être y sont garantis par un contrôle drastique des citoyens : la moindre atteinte à l’ordre public est immédiatement sanctionnée de la peine d’exil. Niko, élève modèle, mène une vie exemplaire dans l’une de ces cités. Jusqu’au jour où, intriguée par le comportement d’un camarade de classe, elle s’aventure jusqu’aux frontières de la cité, là où s’étendent les terres inhospitalières, refuges des exilés que l’agitation commence à gagner...

Avant propos : Cette chronique sera rédigée selon une structure différente des précédentes, de manière plus poussée, recherchée et précisée. Ce n'est qu'un extrait du travail d'étude réalisé dans le cadre du séminaire de Littérature Générale et Comparée sur la Dystopie, pour mon travail sur le thème de "La misère comme catastrophe dans les dystopies contemporaine" sur 3 oeuvres dystopiques en différents formats : Nox, de Yves Grevet; Métronom, de Corbeyran et Grun, et Ethnicity 01. Sa taille, et son développement, en font donc un travail présenté de façon unique et inhabituelle sur le blog. 

Ma lecture : 
Présentation de la dystopie
Dans Ethnicity 01, de Tadano Nobuaki, un des seuls mangas dystopiques, Sensoram est une cité fortifiée qui ne connait ni la guerre ni la faim, et abrite des humains artificiellement créés. Ceux-ci grandissent en suivant les instructions de leurs e-pet, et respectant les lois très restrictives, pour ne pas perdre leurs "points de citoyenneté", débloquant liberté individuelle et privilèges. Des frontières sont construites entre la cité et les zones blanches, celles ou vivent les exilés. Matérialisées par de simples barrières dressées en travers des chaussées, elles prennent ailleurs la forme de champs de mines qui, foulées, actionnent les gardes-frontières, des robots armés baptisés crache-mort par les différentes ethnies.

L'E-PET est l'acronyme pour "Electronic PErsonnal Tutor", désignant l'assistant et la famille électronique attrbués à chaque citoyen à leur sortie du berceau éducateur de l'usine humaine. Il dispense aux citoyens, démunis de tous liens de sang avec qui que ce soit, un enseignement global allant de la manière d'enfiler ses chaussettes à celle de régler les différents en société. Ils correspondent à ce que appelons de nos jours père, mère, frère et soeur, voir professeur. L'E-PET communique habituellement par le biais d'un terminal portavle, mais peut s'afficher sur n'importe quel terminal public connecté au réseau, par exemple sur le guichet automatique des gares. Il assure également des fonctions de guide GPS quand le titulaire est en terrain inconnu. Il s'efforce d'éloigner son titulaire des zones blanches quand il se trouve à proximité de l'une d'entre elles. Si celui-ci continue malgré tout à s'en approcher, l'E-PET émet une alarme. L'obéissance conditionnée de chaque citoyen à leur E-PET laisse l'existence des zones blanches inconnue de tous.

Les points de citoyenneté définissent un capital de points apparaissant sur la carte de citoyen. La moindre contravention aux règles de la cité en entraîne la baisse, pouvant aller jusqu'au bannissement s'ils tombent à zéro. Si un capital intact permet à sont titulaire d'accéder gratuitement aux services qu'offre la cité, une baisse de points conduit à une discrimination publique. Les services deviennent alors payants ou conditionnés à des
démarches préliminaires. Dans la cité où aucune force de l'ordre n'est jamais instaurée, cet ingénieux système est le garant de l'ordre public. Ainsi les armes sont interdites dans la cité de Sensoram, les citoyens pensant qu'une réaction allergique à celles ci à été insérée dans leur code génétique (à juste titre, ou non).

La misère de cette nouvelle société 
Dans Ethnicity 01 on retrouve l'idée d'une véritable deuxième société, uniquement pauvre, dans les ethnies bannies dans les zones blanches. Secrètement opprimées et dirigées de manière inégale par l'état, les différentes zones blanches ne voient pas s'attribuer les mêmes privilèges. Alors que certaines ont de la nourriture, la plupart n'en ont pas, ce qui crée des guerres civiles entre les bannis eux-mêmes. Les armes étant sensées avoir disparues, l'état les a fourni aux exilés de façon insoupçonnée pour que ceux-ci puissent mener des guerre entre eux. Pour quelle raison laisser les habitants des zones blanches, déjà réduit à l'exil social, la perte des privilèges du citoyen, et des denrées offertes par la cité? Pour que les "anciens", les dirigeants de Sensoram, puisse se divertir en regardant les images de cette guerre entre exilés. Pour eux, induits en erreurs par une personnalité pervertie de l'état, il ne s'agit que d'un programme divertissant, telle une téléréalité, mettant en scène des personnes considérées comme étant déjà mortes depuis le jour où elles ont quitté Sensoram. Pour pimenter le jeu, les agents de la cité ajoutent temps à autres des armes, des denrées, des médicaments ou des bombes dans les zones blanches, répartis de façon aléatoire, mais toujours dans le but d'exciter la jalousie et les représailles entre celles-ci.

Une société prospère basée sur le malheur du plus grand nombre 
Dans le tome 2 d'Ethnicity 01, Nortréga présente un rebondissement (avec l'arrivée d'un meneur dans l'armée des exilés) dans les divertissements des anciens de cette façon " L'urgence, comme le savez, est le "recyclage" des non-comptabilisés devenus inutiles... dont le nombre est en constante augmentation. Les affrontements armés entre zones sont une des options possibles à ce "recyclage". Sans compter qu'ils présentent également l'avantage d'enrayer l'augmentation. Nous faisons donc d'une pierre deux coups. Puisque les guerres, uniquement présentes de nos jours dans les zones blanches, tuent. Ces combats d'utilité
publique ont aussi le mérite, et non le moindre, d'être un bon divertissement... même si je trouve que le casting laisse quelque peu à désirer. Ce qui m'amène donc... à vous parler de Kéo. Chef de l'armée des exilés." La vraie situation de misère dans Ethnicty 01, c'est donc celle que vivent les habitants des zones blanches. Utilisés comme distraction pour les anciens de Sensoram, et ignorés par les habitants, ce sont les outils-déchets d'une société parfaite en apparence. Mais qui cache une population bien plus nombreuse dans les bidonvilles, que celle vivant dans l'opulence de la cité où tout est gratuit et automatisé. La nouvelle société, celle des cités, idéalement complétée par les humains créés artificiellement, qui sont dirigés par leurs E-PET, offre une réalité et une vie totalement automatisés. Mais tous ignorent la vérité, n'ont pas l'authentique liberté de penser, et profitent d'une sérénité que n'ont pas les exilés. Les points de citoyenneté paraissant un système fiable et très pratique, il envoie tout de même les non-citoyens, ceux dont les points sont tombés à 0, vivre du côté pauvre de la cité, éloigné de tous, et oublié. Où ils deviendront les pions d'une guerre qui est un jeu pour les anciens...

Dans Ethnicity 01,on retrouve une société coupée en deux, où les riches, encore une fois, ignorent la situation des pauvres, des exilés, et vivent en profitant de leurs avantages. Alors que dans les zones blanches, les inégalités entre tous, pourtant plus ou moins au même stade, provoquent des guerres civiles entre ces exilés qui cherchent pourtant à survivre malgré leur situation miséreuse. Une excellente dystopie, forte de toutes les valeurs propres à ce genre. 

mardi 27 août 2013

Critique Les Modifiés Aurélie & Emmanuel Genêt

Les Modifiés
Aurélie & Emmanuel Genêt
Editions Sombres Rets
Ma note : 4/5 ♦ 192 pages ♦ 14€


Résumé éditeur : 
Dans un futur proche, le monde se divise en supernations gouvernées, en sous-main, par les grandes entreprises, les hommes sont allés sur Vénus et en ont ramené le berkélium, élément aux propriétés hautement énergétiques qui a permis une avancée remarquable dans l’ingénierie génétique. Grâce au Programme de Modification, on est enfin parvenus à « mieux exploiter le potentiel humain », en l’occurrence à éradiquer les pathologies héréditaires, à être plus résistant aux maladies et à gagner de nombreuses années de vie supplémentaires. Et l’âge d’or qui se dessine à l’horizon est promis à tous. 
Pourtant, à Prime, le quartier chic et ultramoderne d’Idryma, des personnes « bien sous tous rapports » commettent, sans motif apparent, des meurtres abominables. Entre pulsions prédatrices, héritage génétique et pressions politiques, l’inspecteur Gabriel Leloup et Sophia Reynart, une jeune enseignante tristement concernée par l’affaire, découvriront une vérité à même d’ébranler les certitudes des sociétés du monde entier. 
Ce thriller futuriste vous glacera les sangs. Espérons qu’il ne soit pas prophétique !

Ma lecture : 
Comment classer Les Modifiés ? Est-ce un thriller futuriste ou un bon polar, un brin violent, qui a basculé du côté de la science-fiction, aux frontières de notre réalité ? En tout cas, c'est une très bonne découverte, et un moment tellement bon, qu'il donne envie de découvrir d'autres textes de Aurélie ou/et Emmanuel Genet. 

La structure du roman et les rouages du monde et sa société suite à la découverte du Berkélium sont assez précisément décris pour rendre toute cette histoire crédible ; elle pourrait représenter notre futur. Classes sociales chamboulées et réorganisées, nouvelles villes, Etats redéfinis ... avec l'originalité de voir pour la première fois, ou presque, l'Europe en première puissance. L'enquête policière cherchant à trouver l'origine du déferlement de violence, et les cas qui pourraient être touchés, sort enfin de l'ordinaire pour deux raisons particulières : des crimes violents mis en scène (on parle ici de cannibalisme), et les suspects qui sont tous des Modifiés. Dans un quartier riche théâtre de l'action, où beaucoup de membres sont Modifiés, la terreur s'intensifie et entraine la psychose ténue (elle aurait pu être d'avantage exploitée, voire développée). Tous les Modifiés deviennent potentiellement un danger, et pour savoir qui possède un risque de devenir un meurtrier sanguinaire, il faut revenir aux origines de la Modification... dans une enquête des plus dangereuses et mystérieuses pour nos deux héros : Gabriel Leloup et Sophia Reynardt.

J'ai aimé l'inspecteur Leloup parce qu'il était unique : blasé par toutes les réformes qui ont radicalement changé son métier et ses tâches, il rêve d'un jour retrouver l'ambition et la fouge, autant que la foi en sa vocation. Un personnage entier, qui sait faire face à ses regrets et changer son attitude et le cours total de sa vie, finalement, lorsqu'ils sent que c'est nécessaire. 

Sophia est aussi un personnage adorable car complexe à sa manière : on s'imagine qu'elle sera facile à cerner, mais on voit vite qu'elle n'est pas comme on le croit : pas aussi forte, et pas aussi manipulable à la fois. Elle veut suivre ses choix, allant contre les ambitions de ses parents pour elle, afin de devenir professeur des écoles, un métier qui lui a toujours fait envie, essentiellement pour aider les enfants à apprendre, et les voir s'émerveiller lorsque vient la compréhension dans leurs "petites têtes blondes". On découvre vite sa personnalité propre et surprenante alors qu'on voit qu'elle a du mal à aller contre la société qui l'a bien formatée, durant toute son enfance...

Bref, pour terminer, vous l'aurez compris, j'ai aimé l'originalité de l'histoire et de son intrigue, mais je ne peux terminer sans rappeler un élément essentiel : l'ambiance du récit : autre que futuriste et mystérieuse, j'ai étonnamment retrouvé une douce langueur, presque une latence enivrante, dans le rythme du roman. J'avais déjà repéré cette particularité avec Avant que tout ne recommence, de Michel Nittis... Comme un grappin séducteur qui nous entraîne au tréfonds du récit, lentement, mais surement, avec douceur et suspens maîtrisés. Une belle particularité pour un bon moment, que je recommande, et qui ne laisse pas, malgré son peu de pages, un sentiment d'inachevé, loin delà...

samedi 24 août 2013

On my Wishlist #1


"On my WishList " est un petit rendez-vous sympa lancé à la base par Book Chick City  ,
et Chica Nessita du blog A l'Abordage de la Culture a repris le principe pour les bloggeurs français.Pour ma part, je l'ai découvert chez Preskilia  et sa librairie foisonnante de bons avis ! 
Le principe :
**  Il a lieu tous les samedis et permet dans sa version originale de faire un récap' de tous les livres que l'on voudrait désespérément ajouter à notre PAL, qu'il s'agisse de parutions récentes ou non.
** Le RDV français concerne UN livre qui se trouve sur notre Wishlist : votre découverte de la semaine que vous piétinez de vous acheter ou ce livre que vous voyez régulièrement sur les blogs des copinautes ou dans votre librairie, qui vous fait envie mais pour lequel vous n'avez pas encore craqué !!
** UN seul livre permettrait d'argumenter un peu les choses au lieu de donner "simplement" une liste ! Alors on se lance, et en espérant  que vous serez nombreux à aimer aussi l'idée et à jouer le jeu! ;-)

LE livre qui me fait envie actuellement 
(et depuis 3 semaines à vrai dire, depuis que je suis tombée dessus en rayon !) est un livre de chez Flammarion : Les embrouilles de Calma, de Barry Jonsberg. Il est passé totalement inaperçu, depuis sa sortie en mai, je n'ai vu aucun avis, mais il me turlupine absolument ! Il faut dire qu'en ce moment, je lis pas mal de choses sur les persécutions dans le cadre scolaire, ou tout ce qui peut se passer discrètement, dans le dos des profs et des parents. Alors quand je suis tombée sur Calma, et son incroyable belle gueule, franche, et vraie, de jolie rousse, je n'avais qu'une envie, l'acheter !!!!! Mais, idiote peut être, je me suis retenue. J'aime tellement cette jeune fille sur la photo, qui nous envoie une bonne dose de mystère dans ce regard. Comment résister à cette envie d'ouvrir le livre pour lire son histoire ? Peut être a-t-elle besoin d'aide? Ou peut être que je l'aime bien parce qu'elle me fait penser à une ou deux copines qui lui ressemblent, comme Estelle ou Spleen la Jeune ... De jolies brins de filles, volontaires, énergiques, et un poil rebelles ! Autant de sensations qui me font penser que Calma pourrait leur ressembler... 

Tout de suite, voici son histoire, pas aussi simple qu'il n'y parait, j'imagine, puisqu'elle fait tout de même 341 pages !  : 


"Imaginez un pitbull ayant avalé une guêpe, et vous aurez une idée de l'expression qu'arborait Mlle Plait quand elle est entrée. La classe entière en est restée bouche bée. 
- Je m'appelle mademoiselle Plait, a-t-elle grondé. Quiconque prendra la parole sans en avoir été préalablement prié écopera d'une retenue. Une remise tardive se soldera par un zéro ET une retenue. Cherchez-moi, et vous regretterez d'avoir jamais vu le jour." 
Calma et Kiffo, respectivement meilleure et pire élèves de la classe, sont décidés à ne pas se laisser faire par leur nouvelle prof d'anglais. Car en plus d'être tyrannique, ils sont sûrs qu'elle magouille. Ils enquêtent, et les embrouilles commencent...

jeudi 22 août 2013

Le jeudi c'est jeu livresque #1 [Résultats]

Le Jeudi c'est Jeu Livresque ! 
L'idée vient de chez Lothfleur, de Secret Forbidden World, et de copine Mélisande (enfin, moi, je ne les dissocie pas sur ce coup ! ). Pour fêter l'idée, elles avaient trouvé un jeu qui durerait sur 8 semaines, qu'elles ont finalement prolongé. Moi, je ne le commence que maintenant. Peut-être que je ferai les précédentes parties, à l'envers, dans les semaines qui viennent ? 

Semaine "normalement 12" : Le plus beau souvenir Livresque 


Mon plus beau souvenir livresque, c'est ma première et seule rencontre solo avec un/une auteur(e), je parle bien sur de mon auteure Féminine préférée : Marie Pavlenko. 
Personnalité montante de la littérature française, petite étoile vouée à devenir grande, elle est l'auteure de la trilogie Le livre de Saskia, coup de coeur incontestable, aux éditions Scrinéo.
Pour en découvrir plus sur sa charmante personnalité, c'est chez Bookenstock lors du mois de Marie Pavlenko, qu'il faut se rendre, par exemple ! 

Je l'avais rencontrée en Février 2012, juste après Zone Franche, et le jour de la Saint Valentin. magnifique journée pour une belle rencontre, non ? (Bon, oui ça c'est dans ma tête... mais je n'oublie pas!) 

Depuis, elle est encore plus devenue une star chez les blogueurs et cumule de nombreux fans et adeptes de son univers. Tant mieux ! En tant que libraire, je m'engagerai toujours, aussi, à tenter de faire découvrir son univers et le conseiller à ceux à qui cela pourrait plaire. Erine, son héroïne du one shot La fille-sortilège, dans la collection Pandore, chez le Pré aux clercs, a su elle aussi beaucoup me toucher, et son histoire, peut être bien plus qu'aucune autre. Marie Pavlenko sait apprivoiser les mots pour qu'ils nous touchent et fassent échos à notre propre coeur, nos propres peurs. C'est une chance de l'avoir parmi nos auteurs français. 

Lors de cette rencontre informelle, qui fut, finalement, la seule, pour elle et moi, j'ai découvert une personne pleine d'atouts et à la carrière brillante (oui, je le pense !) qui a su me montrer par où l'on pouvait passer pour accéder au bonheur et surtout, à la fierté et à la joie d'aimer faire ce que l'on fait. 
C'est, pour moi, un exemple de réussite. 

Si vous ne la connaissez pas encore, malheureux que vous êtes ! je vous propose de remédier à cela en tentant de remporter un exemplaire poche du tout nouveau réédité tome 1 chez Pocket... de sa trilogie Le livre de Saskia bien sur ! 


Concours Flash Le livre de Saskia 
Voir le résumé et ma chronique de ce premier tome 
Modalités : 
♦ Laisser un commentaire en signalant sa participation, en utilisant un compte avec un mail valide/disponible. 
Le gagnant sera tiré au sort parmi les commentaires de cet article. 
Le gagnant sera signalé par son pseudo sur Facebook et le blog.

♦ Après un contact par mail, il aura une semaine pour se signaler., après quoi le lot sera remis en jeu. 

♦ Le lot sera (normalement) envoyé par mes soins sous un délai maximum d'une semaine, par la Poste. Concours ouvert au monde entier, comme d'habitude ! 
Si vous avez des questions, n'hésitez pas !
Bonne chance & à tout de suite ! (Ou à dans une semaine...)



C'est aussi pour moi l'occasion de fêter l'ouverture de la page Facebook du blog et de remercier les 100 likers qui continuent à me suivre ! Merci !

Le concours est terminé ! 
Désolée pour Plume qui a été la dernière à m'envoyer un message, lors de la rédaction de cet article et du deuxième jeu livresque. J'avais dit sur Facebook que ce concours se terminerait en même temps que la parution du jeu#2, c'est chose faite, le tirage était déjà effectué... Et c'est Sabrina que Random a choisi ! Tu as été contactée par mail, et ton lot partira Lundi. 

Un concours sera lancé sur la page Facebook le même jour, avec un lot à gagner et deux autres à débloquer ♥ Pour fêter, enfin, ma semaine de vacances ! \o/

Sur le fil... #2

Qu'est-ce qui est en commande est qui va arriver sous peu dans ma Bibliothèque ?


Deuxième épisode de Sur le fil, mon rendez-vous pour vous montrer, rapidement, ce sur quoi j'ai craqué, et qui va arriver. Car avec des IMM plutôt légers, ou non rédigés, c'est dommage de manquer l'occasion de partager nos envies assouvies, non ? 

Je pense recevoir aujourd'hui ou demain ma commande : Hantés, de Anne Fakhouri, qui vient de sortir chez Rageot Thriller. 
Résumé : 
Depuis la mort suspecte de Tug, son beau-père policier, Samuel peine à contenir les voix mystérieuses qui le harcèlent. Darius, son nouvel ami, souffre du même mal. Tous deux comprennent bientôt qu’ils disposent de pouvoirs complémentaires. À travers eux, des fantômes s’incarnent et réclament justice… Un thriller fantastique qui revisite de manière très contemporaine la figure du fantôme.

Lecture prévue pour dans 2 livres. (Ou avant?) J'ai hâte !!! Rien que de l'avoir entre les mains, et de l'ajouter à ma collec' de Rageot Thriller. 
Pour en savoir plus, découvrez la plume de Anne Fakhouri dans son angoissante websérie de l'été Comment j'ai survécu à mes fantômes

Critique Body Finder de Kimberly Derting

Body Finder
Kimberly Derting
Pocket Jeunesse
Ma note : 4/5 ♦ 288 pages ♦ 15,90€ 

Résumé éditeur : 
Depuis toute petite, Violet Ambrose, 16 ans, a un don étrange : elle parvient à repérer les cadavres d'oiseaux abandonnés par son chat. Mais ce secret prend une tout autre ampleur lorsqu'un tueur en série sème la terreur dans la ville. Chaque jour, les esprits des jeunes filles qu'il a enlevées viennent hanter Violet. De plus en plus troublée, elle mène son enquête et se rapproche du tueur... jusqu'à devenir sa proie.

Ma lecture : 
Je me rappelle dans un premier temps une romance belle et profondément naturelle, qui a le doux avantage de faire échos a du vécu, plus ou moins. Un petit ami charmant dans le rôle du meilleur ami, comme celui que j'ai eu la chance d'avoir. Aussi proche, et digne d'une amitié aussi intense et possessive.

C'est agréable de retrouver une ado normale, qui a ses amis, parmi tous ces nouveaux livres ces temps ci (Cruelles, La fille seule dans le vestiaire des garçons, L'été où j'ai appris à voler..) où les héroïnes étaient toujours seules et un brin exclues.

La famille aimante est aussi un contexte qui a pu beaucoup manquer au sein des dernières lectures : elle n'est pas sans faille (mystère potentiel autour de la mère et de l'oncle, chef de la police...) mais elle soutient Violet comme on aimerait l'être. Voir les activités des ados (lac, bal, jet ski...) est aussi rare dans un roman pourtant Young Adult et ça fait du bien de s'évader en rêvant d'être à leur place.

J'ai trouvé les passages du serial killer trop en retrait et pas assez terrifiants à mon goût (loin d'un narrateur issu d'un excellent "Criminal Minds" !) mais assez simplifiés et tordus pour inquiéter la jeunesse, finalement. Cela m'a aussi fait penser à un bon message d'avertissement envers les jeunes.

Le don ne Violet ne parait pas trop extravagant : j'ai apprécié retrouver une sorte de "Murmures d'outre tombes" (Charlaine Harris) version ado/Young Adult que j'ai trouvé plus appréciable car l'intrigue était d'avantage dans le milieu scolaire que policier. Peu d'éléments télescopés ou tirés par les cheveux m'ont dérangée. Les choses se tiennent, et lorsque j'ai cru deviner la fin, je me suis trompée : j'avais émis une mauvaise hypothèse ! Je n'ai ressenti que plus de surprise, et quelque soient les péripéties, j'ai apprécié retrouver Jay toujours aux côtés de Violet pour la protéger.

Malgré le style un peu facile qui montre que ce n'est pas un roman de Young Adult exceptionnel, dans lequel on chercherait une force plus percutante, j'en garde tout de même un souvenir agréable, ludique et préventif (avec ce petit côté utile, sur ce qui pourrait arriver aux ados non prudents !), en bref, un très bon moment de lecture qui s'est fini bien trop tôt. 



mercredi 21 août 2013

Critique Cruelles de Cat Clarke

Cruelles
Cat Clarke
Robert Laffont - Collection R
Ma note : 3/5 ♦ 432 pages ♦ 17,90€

Résumé éditeur : 
Un secret trop horrible à partager, trop lourd à garder... Quatre filles. Un cadavre. Une montagne de culpabilité.
 « Nous avions adoré Confusion de Cat Clarke, mais Cruelles nous fait atteindre des sommets insoupçonnés ! »The Guardian
 Alice King ne s'attend certes pas aux vacances de sa vie lorsqu'elle part avec sa classe pour un séjour dans la nature écossaise, mais elle n'est pas non plus préparée à la tournure plus que cauchemardesque que vont prendre les événements. Alice et sa meilleure amie Cass sont coincées dans une cabane avec Polly, l'associale de service, Rae, la gothique aux terribles sautes d'humeur et Tara, la reine des pestes. Populaire, belle et cruelle, cette dernière prend un malin plaisir à humilier les autres. Cass décide qu'il est grand temps de donner à Tara une leçon qu'elle n'est pas prête à oublier. Se met alors en marche une succession d'événements qui vont changer la vie de ces filles à tout jamais. Une irrésistible histoire de secrets coupables et d'amitiés troubles...

Ma lecture : 
Ce roman sur la vie scolaire, ses inavouables secrets et autres débordements sordides entre élèves (voir ma lecture de La fille seule dans le vestiaire des garçons) m'a laissée sur une impression d'intensité inégale.

J'ai trouvé 2 parties bien distinctes : la première se passant en Ecosse lors du voyage scolaire, la deuxième au lycée et dans la ville des personnages, de retour. J'ai trouvé que les promesses sur l'Ecosse n'étaient pas tenues : c'est à dire qu'on s'attendait, avant la sortie du livre, à trouver certains décors, qui nous faisaient envie, une atmosphère... mieux. Puisqu'en fait, on aura pas vu grand chose de ce paysage, ce lieu où se passait l'intrigue.

Certaines pistes m'ont semblée peu exploitées (Du côté de Rae, de la police et du moniteur...) ce qui a créé un effet bancal à l'intrigue : elle m'a très vite semblé reposer sur peu de choses. Néanmoins, ces bribes de pistes renforcent ce côté très rapide, instant de vie, sur les personnages : comme si l'on était spectateurs, et même voyeurs, de leur intimité en cet instant.

L'héroïne m'a malheureusement semblé trop agaçante dans ses choix (un peu comme dans Addict), sa culpabilité, même si elle est nettement représentée pour qu'on ressente son mal être, étant trop souvent vite oubliée pour qu'elle puisse passer à autre chose et avancer.

Je remarque trop fortement ce clivage entre les parties, car j'ai extrêmement apprécié la première (les 200 premières pages environ) avec ses promesses de secrets, de complots, de querelles entre ados, animée par les rencontres et les débuts d'amitié qui se nouent et de dénouent entre quatre filles très différentes.
Mais j'ai beaucoup moins aimé la deuxième partie qui m'a, en fait, ennuyée. J'ai perdu tout l'effet d'intensité et le suspens qui renvoyaient à mes hypothèses et mes sensations sur l'affaire. Mes sentiments, mon empathie, ne se sont, cette fois-ci, pas retrouvée dans les personnages (sauf Rae, qui apparait trop peu...) et j'ai trouvé que tout était effleuré, ne devenant plus crédible... L'intérêt du récit se perdait. Où nous emmenait-on?

Entre la légèreté de la police et de la romance, les personnages aux attitudes changeantes et l'héroïne un peu futile... les enjeux prometteurs du début ont été vite ébranlés et loupés à mon goût, surtout que je finissais par m'ennuyer à force de lire du quotidien. Heureusement que le suspens et les intrigues du début étaient à la source de ce récit pour le rendre intéressant dès les premières pages, qui m'ont tenue douloureusement en haleine, sinon, j'hésiterais à le conseiller.

Au point de vue claque, et émotion, je reste persuadée que La fille seule dans le vestiaire des garçons est une bien plus belle réussite, mieux amenée et exploitée. Heureusement, Cat Clarke a un style particulier, proche des sentiments et plein de suspens, qui m'a donné envie de lire ses autres œuvres... Dommage que je n'ai pas Confusion dans la Bibliothèque ! Mais son écriture m'a laissé un assez bon souvenir pour m'intrigue et m'inciter à lire la prochaine sortie. Ce n'est peut être que partie remise, entre Cat Clarke et moi ! 

mardi 20 août 2013

Projet Harmonie de Christophe Nicolas

Projet Harmonie
Christophe Nicolas
Editions du Riez - Sentiers Obscurs
Ma note : 4/5 ♦ 330 pages ♦ 19,90€ 

Résumé éditeur : 
Yannick Diaz, journaliste dissident, vient de perdre sa place au Républicain suite à l’écriture d’un essai sur les médias qui n’épargne personne. Depuis son malaise en direct sur le plateau d’un débat télévisé, d’étranges images se bousculent dans sa tête : l’épidémie de grippe qui s’étend en Amérique latine, le visage bouffi du ministre de l’Intérieur et le nom d’un laboratoire… LAMIPROH. D’où viennent ces souvenirs qui ne sont pas les siens ? 
 À peine évoque-t-il ses visions que son confident est assassiné. Accusé du meurtre, la police aux trousses, il doit trouver les preuves de son innocence. Mais il y a plus en jeu que son seul avenir. Peut-être celui de l’humanité tout entière… 
 Après Un Autre, Christophe Nicolas nous démontre une nouvelle fois sa grande maîtrise du suspense avec ce thriller frénétique.

Ma lecture : 
Je serais bien restée plus longtemps aux côtés de Yannick ! Même s'il m'a fallu quelques pages pour l'apprécier après tous ces instants narrés par d'autres personnages, qu'on aimait suivre également, même s'ils étaient très nombreux, parce qu'ils apportaient les informations essentielles à l'histoire. 
Mais Yannick est le héros qui se sauvera lui-même en changeant (et sauvant ?) le monde. Paumé parce que trop droit, et courageux, ses valeurs donnent envie d'en faire un ami. 

La découverte du métier de journaliste, vu de l'intérieur (après Manon Melmann chez In Octavo...) est toujours un plus : on croit qu'on va en apprendre plus sur un métier qui fait rêver... mais on est confronté à la théorie du complot, et dès le départ, c'est un comme un test : on doit accepter les idées et la fougue révolutionnaire de Yannick, ou bien passer son chemin !

Puis vient le bouleversement de trop dans sa vie : après la descente dans sa carrière, il devient l'étonnante victime d'un trouble... l'incitant à se rappeler des souvenirs qui ne sont pas les siens ! des souvenirs semblant prévenir d'un danger. C'était une entrée dans le fantastique encore inconnue pour ma part, cette manière d'utiliser les souvenirs, et je suis ravie de l'avoir découverte ici... 

Nathalie arrive dans l'intrigue comme un cheveu sur la soupe : tout d'un coup, on est confronté à son histoire. Mais on aime très vite, et tellement la suivre... Qu'on va peut être trop l'aimer ? Après tout, elle représente l'humanité et le cœur dans ce récit, le côté citoyen lambda, loin des préoccupations politiques et des grands discours sur l'avenir hypothétique. 

Avec les quelques sauts dans le temps, malgré qu'ils soient peu fréquents, on est quand même déstabilisé et facilement perdu. Malgré cela, on prend plaisir à découvrir les personnages secondaires et les rouages de l'intrigue. J'ai senti que quelques passages pouvaient être à la limite de l'erreur dans la narration, mais ne m'en rappelant pas précisément, je suppose qu'ils n'étaient pas si gênants. 

Du côté des grands méchants, on découvre un chef mystérieux à souhait, qui nous permet de faire des hypothèses et d'imaginer qui l'on veut derrière son bureau. Ses hommes de main sont terrifiants et efficaces comme on s'y attend dans ce genre de situation, et avec des hommes à la formation militaire. Ils nous laissent aussi dans des doutes constants, et on ne peut que deviner par qui ils sont engagés. 

Les coulisses de l'intrigue, et de ce qui nous a amené (nous et Yannick) dans une telle aventure, sont intéressants à lire, surtout vu du point de vue des regrets et des remords... rappelant aussi que l'intention et le cœur font que jamais un destin n'est fixé pour toujours. Enfin, la grippe, indice de l'intrigue, force à penser à ceux qui ont pensé à certaines dérives et ont déjà tiré la sonnette d'alarme. 

En fait, j'ai vraiment apprécié l'idée principale, mère de tous les enjeux, tournée autour de l'asservissement et, pour ne pas spoiler, qui nous laisse aux portes de la Science Fiction. On voit la structure qui pourrait être facilement mise en place, étonnante d'efficacité et surtout très discrète. 

Ce thriller futuriste, si bien nommé, aura su m’entraîner dans des dérives qui ne seront jamais prémices à notre avenir, je l'espère, et même si celles-ci m'ont dérangée et un brin effrayée, la façon dont elles étaient amenées me fait conclure que Projet harmonie était un très bon moment de lecture. Savoureux et ambitieux, il a su m'entraîner dans un genre que je n'apprécie pas particulièrement d'habitude, en m'assénant une bonne claque, doublée d'un suspens constant tout du long de l'aventure. C'est une lecture que je conseille à tous qui savent s'accrocher pour vivre le frisson du pire imaginé, et de l'action !


lundi 19 août 2013

C'est Lundi que lisez-vous #19


Logo réalisé par une amie du calidoscope

Principe découvert chez Mimipouss et Pomme, il s'agit de vous faire découvrir mes lectures passées, ce que je lis actuellement, et ce que je lirai plus tard...


Depuis mon dernier C'est Lundi que lisez-vous, il y a un bon moment, puisque mon blog était en petite pause depuis le stage et l'été, j'ai quand même beaucoup lu. Surtout des avant premières
J'ai lu Projet Harmonie de Christophe Nicolas (super !), Les sentinelles du futur de Carina Rozenfield (sortie prévue le 5 septembre), Roman d'Horreur d'Arthur Ténor (sortie prévue vers le 14 septembre) et Réseau(x) de Vincent Villeminot, (sortie prévue le 27 Août), qui m'a laissée mitigée.

En ce moment
Je lis Les Modifiés d'Aurélie et Emmanuel Genet, aux éditions Sombres Rets, un très bon polar futuriste pour le moment, puis je lirai ANIMALE de Victor Dixen, que j'ai voulu savourer un peu après tous les autres blogueurs On Lit Plus Fort. Enfin, je lirai TA GEULE ! ON TOURNE de Jade-Rose Parker (actrice connue de LOL !), un premier partenariat avec les éditions Kero

lundi 12 août 2013

Rendez vous en septembre

Rendez-Vous en Septembre
Anne Vantal
Gallimard Jeunesse - On lit plus fort

2/5 ♦ 144 pages ♦ 8,15€ 

Résumé éditeur :
Sur la photo, ils sont onze. Onze élèves de terminale S d'un lycée tout à fait convenable d'une ville tout à fait ordinaire. Ils viennent de fêter le bac et leur départ en vacances. Et pour l'heure, ils se sentent des ailes : huit semaines de vacances et l'avenir devant eux ! Que feront-ils de cet été ? Rendez-vous en septembre pour Leïla, Benjamin, Tristan, Juliette... où chacun ne sera plus tout à fait le même.

Ma lecture :
Je suis ressortie de cette lecture déçue, et sans un souvenir très palpable. Pour moi, ce fut une lecture plate, qui ne correspondant pas du tout à la description faite par l'éditeur, comme un livre à lire absolument.

J'ai trouvé cet ensemble de petite historiettes, des épisodes de la vie de 11 ados en vacances, trop court et trop long à la fois. Ca dépendait des personnages... Pour certains, leurs histoires laissent transparaitre des éléments intéressants, qui auraient pu être développés. Pour d'autres, des passages étaient inutiles : pas assez travaillés, ou inutiles pour l'intrigue, ne présentant aucun message ... ( La dernière jeune fille et son exploit de baignade dans la mer, ou l'océan, je ne sais même plus...pfff !)

Tous ces ados, et les extraits de leurs étés, sont décrits comme formant un tout, mais le tout n'a pas de sens pour moi : ce n'est même pas un groupe d'amis ! Ils se connaissaient presque par hasard, et il y avait de minces liens entre eux... Les rouages s'imbriquent finalement mal, et la vision d'ensemble est biaisée par les inégalités entre ce qui arrive aux personnages : parfois intéressant ou simplement notable, parfois pas du tout. Certains ont ainsi une vie trop remplie et trépidante d’événements durant cet été, comparés à d'autres pour lesquels les histoires sont tout bonnement ennuyeuses. 

Au final, ce ne fut ni un livre-surprise, ni un livre-avertissement (comme il pourrait l'être, à l'aube d'un changement de vie, et l'aurore de quelque destin...) et enfin, ni un livre-témoignage. Je l'ai lu comme un simple texte un peu gratuit, qui m'a fait attendre quelque chose jusqu'au bout, mais m'a laissée inintéressée, et avec l'envie de vite passer à autre chose. Heureusement, son faible volume ne me fait pas regretter de ne pas avoir passer mon chemin : cette lecture n'est pas un supplice et n'occupe pas beaucoup de temps.
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