Critique
partenariat : les matchs de la rentrée littéraire de Price minister
Un
week end en famille, François Marchand
Le cherche midi
Déception
J'ai
reçu Un week end en famille, de François Marchand, lors des matchs de la
rentrée littéraire de Price minister. J'ai choisi ce titre car la couverture
est attirante, et que j'avais entendu parler de l'auteur, qui avait fait le
buzz avec Plan social, sa critique sociale parue en 2010. Je pensais que le
cynisme et l'humour noir de l'auteur seraient des provocateurs de rires et de
coup de coeur envers son oeuvre, je ne pensais pas que ses productions étaient plébiscitées
uniquement pour le buzz, ou par leur mauvais esprit, au contraire, je pensais y
trouver un réel message dissimulé dans le sarcasme.
Or,
cette lecture m'a retournée dans mes habitudes de lecture, mais dans le mauvais
sens (pas comme pour le Trash pack, qui pourrait cependant ressembler dans le
sarcasme...) car cette fois ci, on nous demande encore d'adhérer au délire de
l'auteur.... mais aussi à la folie du narrateur !!! Si encore celui-ci,
parisien, et fier de l'être, marié trop vite avec une provinciale qu'il
n'apprécie pas une ligne dans le récit, avait seulement décrit le décalage
douloureux qu'il ressentait avec la culture "des campagnes"... Non,
il a fallu qu'il justifie ses actes et ses absences par un délire évangélique,
une mission donnée par Dieu, pour sortir ces "bouseux" de leur vie inintéressante.
Je n'ai pas été entraînée par le narrateur et son exaltation mystique. L'auteur a voulu faire un récit social, entre
anecdote et leçon, il n'aura pas retenu mon attention, et ce récit sortira vite
de ma mémoire, comme un mauvais exemple des productions de Marchand.
Retour
sur l'histoire : Le narrateur (je crois qu'on ne cite pas son nom) s'est marié
trop vite à Las Vegas avec Aurélie, une femme à qui il ne trouve aucune
qualité. Tous deux décident d'aller en
Samouse (région paumée) pour rencontrer la famille de mariée. Ils se sont
mariés sur un coup de tête, sans présence de la famille, après 3 mois de
relation, sans connaître, leurs familles respectives, soit...
Mais le parisien que nous suivons n'aurait sans doute pas du lier son avenir à
une femme, et sa famille, qui ont évolué dans un milieu si horriblement paysan
à ses yeux. Tous les habitants de la campagne sont décrits comme des débiles profonds
aux yeux du narrateur, misogyne et étroit d'esprit. La satire, censée être
drôle, mais surtout juste, pour faire écho à son public, est ici ratée. Les
caricatures sont ratées, et au lieu de s'en moquer, il arrive souvent qu'on s'y
attache, à ces personnages de campagne ! Le narrateur décrit avec dédain les
magasins et zones d'activités qui se répètent, donnant l'impression de faire de
l'humour fin et original, mais il oublie bien vite les images qu'on peut avoir
de Paris, de ses embouteillages, ses personnages effrayants et ses
désagréments.
Le
dénouement de l'histoire, tiré par les cheveux, et le côté évangélique, est
douloureusement amené par des retournements de situation inattendus et
loufoques. Mais finalement, le propos de l'auteur est passé à la trappe.
Voulait-il faire une critique d'un milieu social à l'opposé du parisianisme, ou
faire la description d'un homme fou, se servant de sa foi pour justifier ses
actes, comme des absolutions divines ?
Bien
que ce livre se lise vite, le talent vanté de ce roi du cynisme semble être
passé au travers de ma lecture, et je n'ai pas trouvé les éclats de rires et
les échos à notre société qui étaient promis.
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Merci pour votre passage ici et à très vite