Fantastique coup de cœur postrash-lecture !
Le récit en deux novellas de Guillaume Suzanne et Zariel nous emporte dans une aventure hilarante et indécrochable, entre fable écolo et délire aux reflets d'acides, c'est un coup de cœur à diffuser largement. Adressé à tous, il ne manque pas de faire sourire, et réfléchir un instant. Arrêt sur image, pause, regard sur notre société. Des aliens fraichement débarqués sur Terre, les trois bras tendus dans une philanthropie salvatrice, apportant leurs lots d'avancées technologiques au profit du développement de la race humaine et de la préservation de la planète Terre devinrent les ennemis de groupuscules virulents anti-Nods. Ils ont enlevé aux humains tout droit de polluer leur planète, bousiller leur santé, et commettre des erreurs mortelles, ou des guerres inutiles, en résumé : ils ont perdu leur libre arbitre mais ont gagné de précieux compagnons : les CoDets, organismes vivants ressemblant à des poubelles métalliques, couvercles inclus, ayant pour vocation d'ingérer les détritus des cités humaines. Cette découverte a suscité ma curiosité et réveillé mon humour. Retournée dans ma lecture et mes attitudes livresques, après avoir vu deux poubelles philosopher sur l'évolution, plus rien ne m'étonnera. Ou alors, il faudra être sacrément fort pour détrôner THE Trash Pack.
Ma critique version longue et détaillée qui présente ma franche appréciation de ce joyau de la "SF burlesque", il parait ! :
The Trash Pack - Guillaume Suzanne & Benjamin "Zariel" Chaignon
J'ai eu l'honneur de recevoir lors d'une collaboration avec la maison d'édition "Griffe d'encre" le très célèbre et non moins rare "Trash Pack", cette édition ultimement illustrée de la saga (constituée de deux volumes et d'un carnet collector hors série) issue des esprits tordus de Guillaume Suzanne et Zariel. Je remercie vivement Menolly de m'avoir donné envie de découvrir les productions Griffe d'encre grâce au net, et surtout de m'avoir fait parvenir un exemplaire de ce bijou, aussi attendu que le graal en ma demeure (et non le mal en la demeure...).
Béni soit le jour où les grands esprits tordus de ces deux artistes se sont retrouvés embarqués dans la création et l'imagination de cette histoire, faisant débarquer les Nods sur Terre les trois bras tendus dans une philanthropie salvatrice.
Mais qui sont les Nods? Des aliens venus de Nodule, à la technologie supérieure, et omnipotents vachement loin (selon leurs propres termes). Munis de 3 yeux, 3 bras, 3 appendices postérieurs baignant dans leur jus de glog, contenus dans des sphères incassables (vachement loin aussi). Ces charmants personnages ont donc étudié les hommes et ont découvert que la race humaine était assez évoluée pour établir un contact et bénéficier de leur savoir. Après une communication instaurée entre les gouvernements et les Nods, ceux-ci ont décidé d'installer une ambassade dans chaque pays, et leur quartier général au sein de la capitale Française, près d'un monument qui leur "rappelait chez eux". Apportant leurs lots d'avancées technologiques au profit du développement de la race humaine et de la préservation de la planète Terre, ils devinrent les ennemis de groupuscules virulemment anti-Nods. Il faut les comprendre : ces aliens leurs ont enlevé tout droit de polluer leur planète, bousiller leur santé, et commettre des erreurs mortelles, ou des guerres inutiles, en résumé : les humains ont perdu leur libre arbitre.
A ce stade, on peut se demander où est le hic, et pourquoi tant de haine? Ou bien adhérer au CRABE et autres associations anti langoustines (on se croirait parfois dans District 9, avec les fameuses crevettes venues du ciel et échouées sur Terre !). On peut peut-être imaginer la crainte et la réticence du héros, Arnold, conducteur de maison-taxi-volante, bercé sans le savoir par un air de Jennifer "y'a comme un hic" (qu'est-ce qui va m'tomber sur le coin ? ...) qui anime son existence.
C'est dans la 1ère novella, Les poubelles pleurent aussi, que l'on rencontre Arnold, notre protagoniste débraillé, et son acolyte : Betsy, la coDets. Betsy, c'est la voix de l'oeuvre, la voix de la raison, la voix de la sagesse et de l'avenir. Tout ça dans une poubelle. Elle fait partie des milliers de CoDets, organismes vivants ressemblant à des poubelles métalliques, couvercles inclus, ayant pour vocation d'ingérer les détritus de la planète, cadeaux offerts pas les Nods aux hommes, afin de nettoyer au possible les cités humaines. Mais il y a aussi Etienne Siphon, tristement célèbre sous le nom de Léonard Véga, mauvais acteur et faux président engagé pour berner la population et être la marionnette d'un premier ministre ambitieux. Pas de chance pour lui, Etienne l'était aussi. "Navrantissime chef d'Etat aux nœuds de cravate approximatifs/ digne représentant de sa race" c'est en bousculant son ex-assistante Célia, qu'il fit entrer la jeune femme dans le groupe de héros, apportant une touche de féminité au sein de la deuxième novella Les poubelles pleurent encore, au côté de la désormais célibrissime Betsy.
Dans les deux tomes de cette aventure, c'est cette équipe de branquignoles que nous suivons sur Terre ou dans l'espace, découvrant à leurs côtés les particularités des espèces peuplant la galaxie, avec pour but ultime de sauver l'humanité, qui finalement finira par réussir seule ce auquel elle excelle (à savoir fliquer son monde, pour rester polie), et qu'on va les voir atteindre le second but ultime (oui c'est possible), sauver les poubelles.
Les deux acolytes ,vous l'aurez entrevu je l'espère, ont réussi à nous emporter avec humour débordant dans une aventure sans queue ni tête, et pourtant avec un début et une fin, mais faite de digressions et autres discours hilarants, qui réveillent notre curiosité grâce aux références en tous genres, des Martiens de Fredric Brown au métal "létal" de Pantera (à ne pas mettre entre toutes les mains). Des notes indispensables et pourtant inutiles qui nous font partir sur Nodule ou Cocoon (la planète des Codets), des jeux de mots à couper au couteau ,ou au fil à couper le jus de Glog ( "ingénieux système que les autorités appliquent aux mauvais payeurs", servant également à couper " le téléphone aux abonnés absents, les vivres aux pauvres ou la tête aux citoyens incivils.") et des dialogues qui se perdent dans... on ne sait où on va, mais c'est drôle !
Entre fable écolo et délire aux reflets d'acides, le trash pack est à diffuser le plus largement possible à bon coups de grilles synapses Nods. Jamais ennuyeux, quand on a commencé, on voudrait ne plus le lâcher. Et le lire. On en passe du temps à lire des extraits à nos proches ! Des extraits hilarants, caricaturant mais tellement véridiques ! Des moments de remise en cause, jamais dégradants, mais frais et parfaits. De plus, les novellas peuvent être adressées à tous âges, enfants comme anciens, elles ne manqueront pas de faire sourire, et réfléchir un instant. Arrêt sur image, pause, regard sur notre société.
Guillaume Suzanne et Zariel ont suscité ma curiosité, réveillé mes rires et mon humour si longtemps endormis, qui hésitaient à ressortir au gré des pages. Ici, l'humour est constant, omni...présent. Retournée dans ma lecture et mes attitudes livresques, comme a dit Arnold Sextan, après avoir vu deux poubelles philosopher sur l'évolution, plus rien ne m'étonnera. Ou alors, il faudra être sacrément fort pour détrôner THE Trash Pack.
Ces deux novellas sont accompagnées dans le pack du Guide de la poubelle galactique, écrit et étoffé par sa Détritissime Betsy, CoDets voyageuse, fan de ragea et défenderesse de l'humanité. On a pu trouver des extraits du guide dans la 2ème novella Les poubelles pleurent encore, des études de Betsy sur le genre humain. Etonnamment, on ne retrouve pas ces études dans le guide, mais cela évite judicieusement la répétition de ce qui a déjà été lu dans la novella. Le guide a tout son intérêt dans le pack, puisque, ponctué des illustrations de Zariel, il rend compte idéalement des différentes espèces qu'on avait du mal à visualiser à la lecture des novellas. Sans oublier les descriptions hilarantes de ces différentes strates de l'évolution, en passant par la très primitive espèce humaine, ou "calamité galactique hors normes", à "la fâcheuse marotte de tout saloper sur son passage" jusqu'au séduisant Réfleur, ce représentant unique d'une espèce mystérieuse, "éternel, ce qui ne veut pas dire qu'il soit immortel, si vous saisissez la nuance." Offrant l'intégralité du conte "CoDet et le déchet magique" ou des comptines enfantines de bébés poubelles, le guide révèle surtout, postrash, les coulisses de la création de l'aventure. Le Big Bang absolu.
THE TRASH PACK - Guillaume Suzanne et Benjamin "Zariel" Chaignon - Editions Griffe d'encre 2010
Les poubelles pleurent aussi - 2008
Les poubelles pleurent toujours - septembre 2010
Le guide de la poubelle galactique - septembre 2010
Béni soit le jour où les grands esprits tordus de ces deux artistes se sont retrouvés embarqués dans la création et l'imagination de cette histoire, faisant débarquer les Nods sur Terre les trois bras tendus dans une philanthropie salvatrice.
Mais qui sont les Nods? Des aliens venus de Nodule, à la technologie supérieure, et omnipotents vachement loin (selon leurs propres termes). Munis de 3 yeux, 3 bras, 3 appendices postérieurs baignant dans leur jus de glog, contenus dans des sphères incassables (vachement loin aussi). Ces charmants personnages ont donc étudié les hommes et ont découvert que la race humaine était assez évoluée pour établir un contact et bénéficier de leur savoir. Après une communication instaurée entre les gouvernements et les Nods, ceux-ci ont décidé d'installer une ambassade dans chaque pays, et leur quartier général au sein de la capitale Française, près d'un monument qui leur "rappelait chez eux". Apportant leurs lots d'avancées technologiques au profit du développement de la race humaine et de la préservation de la planète Terre, ils devinrent les ennemis de groupuscules virulemment anti-Nods. Il faut les comprendre : ces aliens leurs ont enlevé tout droit de polluer leur planète, bousiller leur santé, et commettre des erreurs mortelles, ou des guerres inutiles, en résumé : les humains ont perdu leur libre arbitre.
A ce stade, on peut se demander où est le hic, et pourquoi tant de haine? Ou bien adhérer au CRABE et autres associations anti langoustines (on se croirait parfois dans District 9, avec les fameuses crevettes venues du ciel et échouées sur Terre !). On peut peut-être imaginer la crainte et la réticence du héros, Arnold, conducteur de maison-taxi-volante, bercé sans le savoir par un air de Jennifer "y'a comme un hic" (qu'est-ce qui va m'tomber sur le coin ? ...) qui anime son existence.
C'est dans la 1ère novella, Les poubelles pleurent aussi, que l'on rencontre Arnold, notre protagoniste débraillé, et son acolyte : Betsy, la coDets. Betsy, c'est la voix de l'oeuvre, la voix de la raison, la voix de la sagesse et de l'avenir. Tout ça dans une poubelle. Elle fait partie des milliers de CoDets, organismes vivants ressemblant à des poubelles métalliques, couvercles inclus, ayant pour vocation d'ingérer les détritus de la planète, cadeaux offerts pas les Nods aux hommes, afin de nettoyer au possible les cités humaines. Mais il y a aussi Etienne Siphon, tristement célèbre sous le nom de Léonard Véga, mauvais acteur et faux président engagé pour berner la population et être la marionnette d'un premier ministre ambitieux. Pas de chance pour lui, Etienne l'était aussi. "Navrantissime chef d'Etat aux nœuds de cravate approximatifs/ digne représentant de sa race" c'est en bousculant son ex-assistante Célia, qu'il fit entrer la jeune femme dans le groupe de héros, apportant une touche de féminité au sein de la deuxième novella Les poubelles pleurent encore, au côté de la désormais célibrissime Betsy.
Dans les deux tomes de cette aventure, c'est cette équipe de branquignoles que nous suivons sur Terre ou dans l'espace, découvrant à leurs côtés les particularités des espèces peuplant la galaxie, avec pour but ultime de sauver l'humanité, qui finalement finira par réussir seule ce auquel elle excelle (à savoir fliquer son monde, pour rester polie), et qu'on va les voir atteindre le second but ultime (oui c'est possible), sauver les poubelles.
Les deux acolytes ,vous l'aurez entrevu je l'espère, ont réussi à nous emporter avec humour débordant dans une aventure sans queue ni tête, et pourtant avec un début et une fin, mais faite de digressions et autres discours hilarants, qui réveillent notre curiosité grâce aux références en tous genres, des Martiens de Fredric Brown au métal "létal" de Pantera (à ne pas mettre entre toutes les mains). Des notes indispensables et pourtant inutiles qui nous font partir sur Nodule ou Cocoon (la planète des Codets), des jeux de mots à couper au couteau ,ou au fil à couper le jus de Glog ( "ingénieux système que les autorités appliquent aux mauvais payeurs", servant également à couper " le téléphone aux abonnés absents, les vivres aux pauvres ou la tête aux citoyens incivils.") et des dialogues qui se perdent dans... on ne sait où on va, mais c'est drôle !
Entre fable écolo et délire aux reflets d'acides, le trash pack est à diffuser le plus largement possible à bon coups de grilles synapses Nods. Jamais ennuyeux, quand on a commencé, on voudrait ne plus le lâcher. Et le lire. On en passe du temps à lire des extraits à nos proches ! Des extraits hilarants, caricaturant mais tellement véridiques ! Des moments de remise en cause, jamais dégradants, mais frais et parfaits. De plus, les novellas peuvent être adressées à tous âges, enfants comme anciens, elles ne manqueront pas de faire sourire, et réfléchir un instant. Arrêt sur image, pause, regard sur notre société.
Guillaume Suzanne et Zariel ont suscité ma curiosité, réveillé mes rires et mon humour si longtemps endormis, qui hésitaient à ressortir au gré des pages. Ici, l'humour est constant, omni...présent. Retournée dans ma lecture et mes attitudes livresques, comme a dit Arnold Sextan, après avoir vu deux poubelles philosopher sur l'évolution, plus rien ne m'étonnera. Ou alors, il faudra être sacrément fort pour détrôner THE Trash Pack.
Ces deux novellas sont accompagnées dans le pack du Guide de la poubelle galactique, écrit et étoffé par sa Détritissime Betsy, CoDets voyageuse, fan de ragea et défenderesse de l'humanité. On a pu trouver des extraits du guide dans la 2ème novella Les poubelles pleurent encore, des études de Betsy sur le genre humain. Etonnamment, on ne retrouve pas ces études dans le guide, mais cela évite judicieusement la répétition de ce qui a déjà été lu dans la novella. Le guide a tout son intérêt dans le pack, puisque, ponctué des illustrations de Zariel, il rend compte idéalement des différentes espèces qu'on avait du mal à visualiser à la lecture des novellas. Sans oublier les descriptions hilarantes de ces différentes strates de l'évolution, en passant par la très primitive espèce humaine, ou "calamité galactique hors normes", à "la fâcheuse marotte de tout saloper sur son passage" jusqu'au séduisant Réfleur, ce représentant unique d'une espèce mystérieuse, "éternel, ce qui ne veut pas dire qu'il soit immortel, si vous saisissez la nuance." Offrant l'intégralité du conte "CoDet et le déchet magique" ou des comptines enfantines de bébés poubelles, le guide révèle surtout, postrash, les coulisses de la création de l'aventure. Le Big Bang absolu.
THE TRASH PACK - Guillaume Suzanne et Benjamin "Zariel" Chaignon - Editions Griffe d'encre 2010
Les poubelles pleurent aussi - 2008
Les poubelles pleurent toujours - septembre 2010
Le guide de la poubelle galactique - septembre 2010
The Trash Pack : coup de cœur à la commande, fantastique coup de coeur postrash-lecture.
MOT DE PASSE : ZARIEL
MOT DE PASSE : ZARIEL
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Merci pour votre passage ici et à très vite