lundi 28 octobre 2013

Les intouchables de Gilles Fontaine

Les intouchables
Gilles Fontaine
Editions du Seuil
Ma note : 3/5 ♦ 204 pages ♦ 10€ 

Résumé éditeur : 
Un mystérieux virus fait des ravages dans la population. Les adolescents, seuls épargnés, sont soupçonnés de transmettre la maladie.
Devenus les parias d'une société en déroute, Thomas et des centaines de milliers d'autres sont montrés du doigt, rejetés puis mis à l'écart. 
Livrés à eux-mêmes, sans adultes pour les guider, les plus forts font régner la terreur. Thomas et ses amis, eux, refusent cette fatalité et réagissent. 
Leur but ? Rester solidaires et justes. Rester humains.


Ma lecture : 
Encore un post-apo chez Seuil ! (après Le Clan des chiens, coup de coeur) Ou plutôt, ici, plus apo tout seul que post-apo... puisqu'on assiste à cette short-fin du monde... presque terrifiante. 
Dans cette ville inconnue (peut être Lyon?) où Thomas, notre héros-narrateur, et ses amis attendent l'arrivée du virus Zéro = comme zéro remède. Celui a disséminé, tué, une grande partie du monde, et ne touche pas les ados, qui seraient, a priori, des porteurs saints, transmettant ainsi le virus à leurs proches, aux adultes et aux enfants. 

Voici, déjà, le seul gros point qui ne m'a pas du tout paru crédible. OK, je ne suis pas calée en sciences, mais je pense que si un jour on me dit que je suis une menace (ou moi avant, ado !) et rend les autres malades... Je chercherais vraiment à savoir pourquoi ! Des raisons médicales, sociétaires, l'évolution du virus, les victimes... Car dans cette société, tous ont peur des ados, alors que ceux-ci ne savent que peu de choses sur les raisons... et semblent bien que s'interroger, surtout s'en accommoder ! 

Sinon, j'ai presque tout apprécié dans cette intrigue, retraçant la manière dont réagirait le gouvernement en cas d’épidémie. Le manque de sentiments est vite pallié, on s'y fait, c'est comme si on voyait les événements de l'extérieur, en spectateur presque passif. Un peu comme dans le film Contagion que j'avais beaucoup aimé, où la description de l'organisation prenait le pas sur les émotions et les rapports humains. C'est la même chose ici ... Mais il faut apprécier ce genre de narration, presque impersonnelle, pour apprécier sa lecture ! 

J'ai trouvé très dommage qu'un plan de rébellion par les ados soit avorté dans l’œuf, cela a stoppé une intrigue tentante, quelle drôle d'idée ! On a effleuré une piste non exploitée, teasant presque ... qui laisse le lecteur en plan ! 

Heureusement que les relations sociales (entre les jeunes inconnus, et les jeunes avec ceux d'autres âges) et leurs enjeux sont bien fouillés et exploités, sinon j'aurai baissé ma note ! Ce que deviennent les ados sans les adultes, enfermés ou non, la manière de s'organiser, de s'entraider ... ou pas. La survie, thème vu et revu dans les récits d'apocalypse,est abordé, mais surtout c'est le sentiment d'être des victimes malgré le danger transporté (ambivalent, donc) qui est bien décrit. 

Enfin, je retiendrai concernant cette lecture le côté spectateur, et détaché des descriptions et faits autour de la contagion et l'organisation de l'état, la manière d'aborder les sentiments des victimes, et aussi le manque de rébellion parmi les adolescents, alors que c'est le thème principal qui occupe et anime les discussions tout du long. Malheureusement, cette lecture était un peut trop jeunesse, pas assez notable ou percutante dans ses valeurs pour autant et fut vite oubliée... Une lecture intéressante pour la jeunesse qui voudra se faire un peu peur ! 


3/35

 (1/15 )

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